la-vie-revee-des-anges

Il est grand temps de rallumer les étoiles

Dimanche 26 avril 2009 à 22:59

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On ne se voit pas pendant un an, et quand on se retrouve c'est un peu comme si on venait de se quitter. On se raconte nos vies en diagonales, des bouts de nous lachés en vrac. Et chacune dans nos têtes on tente de défaire les noeuds et de reconstituer la toile de l'autre. On se raconte nos problèmes de coeur, nos soucis. Parce qu'avec toi, tout semble plus facile. Et puis on se souviens. De nos jeux d'enfants, de nos histoires de gamines, de nos après-midi sur les balancoires, de nos nuits à parler plutôt qu'à dormir. Et tout ça nous semble presque à portée de main. Parce que quand je suis avec toi, c'est comme si je redevenais vraiment moi. Pas besoin d'artifices, pas besoin de jolis mots ou de beaux sourires. Pas besoin de porter de masques. Parce que tu me connais comme personne d'autres ne m'a jamais connu. Tu me connais comme j'ai toujours été. Tu es celle qui a toujours été là, d'aussi loin que je puisse me rappeler, tu étais là. Tu es la première à qui j'ai parlé pour mon premier jour d'école. Celle avec qui je me déguisais les jours de carnaval. Tu es celle que j'appelais pour jouer les dimanches pluvieux. Celle qui m'a fait le plus pleuré le jour où tu m'as appris que tu déménageais. Celle que j'emmenais en vacances sans hésiter. Tu es celle à qui j'écrivais de longues lettres sur du papier diddle pour te raconter mes histoires de pré-ado. Celle avec qui je passais une semaine de chacun de mes vacances depuis mes 8 ans, soit chez toi, soit chez moi. Tu étais mon oxygène, mon rayon de soleil, ma raison d'être. Tu m'as vu grandir comme personne. Tu étais là. Quoi qu'il arrive. Puis le temps a passé. Nos visites se sont espacées. Nos lettres aussi. Mais maintenant, quand je te revois, c'est comme si rien n'avait changé. Les semaines sont devenus simplement des week-ends. Mais quels week-end... des week-end où nos vies s'entremèlent, exactement comme avant. Et à chaque fois, j'aimerais que tu restes ici, avec moi. Que tu saches tout, que tu connaisses tout ceux qui partagent désormais mon quotidien. Et chaque départ est un déchirement. Quand je te quitte sur le quai de la gare, que je te vois comme ce soir monter dans le train, je me dis que c'est trop court. Bien trop court. Mais ça ira. Malgré les larmes qui me picottent les yeux, ça ira. Parce que je sais que dans 10 ans, tu seras toujours là... et nos rêves d'enfants aussi...

So close no matter how far
Couldnt be much more from the heart
Forever trusting who we are
And nothing else matters

Never opened myself this way
Life is ours, we live it our way
All these words I dont just say
And nothing else matters
 

Mercredi 15 avril 2009 à 23:38

Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part...
c'est pourtant pas compliqué


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Certains disent que les voyages ne sont pas des remèdes à nos emmerdes. Que où qu'on aille, on traine derrière nous nos sacs à problèmes. Je ne suis pas d'accord. En partant, j'ai laissé derrière moi tout ce qui m'encombrait pour ne prendre que l'essentiel. Comme si j'avais bouclé deux valises. Celle que j'ai emmèné et celle que j'ai laissé sur place avec tout ce qui nous turlupine. Et pendant ces quelques jours passés loin de chez moi, c'est comme si plus rien ne pouvait m'atteindre. Comme si j'avais mis ma vie entre parenthèse pour recommencer autre chose, ailleurs, juste quelques jours.
Puis il y a eu le retour. Plus les kilomètres défilaient par la fenêtre du train et plus mon coeur grossissait dans ma poitrine. A chaque correspondance, à chaque changement de gare, j'avais cette impression que le sac que je portais devenait plus lourd. Comme si tout ce que j'avais laissé filer au vent sur le chemin aller, s'amassait et s'accumulait au bout de mes bras. En plus lourd.
J'aurais voulu que quelqu'un m'attende quelquepart. N'importe où. Croiser un visage connu gare de l'Est, espoir fou pour moi qui connaît si peu de gens à Paris. Même espoir qui m'a repris gare de Lyon. Et puis à l'arrivée. Ce regard circulaire en descendant sur le quai, en remontant les escalators. Qui sait, peut-être que quelqu'un serait venu me chercher. Espérance stupide quand on sait que personne n'était au courant de mon retour. Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part... c'est pourtant pas compliqué. Cigarette fumé sur le parvis de la gare, se dire que peut-être... et ce coeur qui pesait dans ma poitrine, et ces bras qui pliait sous le poids du sac. Se traîner dans le métro en soupirant très fort, courir après le bus puis reprendre son souffle. Marcher jusqu'à la maison qu'on sait complètement vide. Je voulais que quelqu'un m'attende quelque part.
Passer la porte pour n'entendre que le silence. S'asseoir dehors, fumer encore, ouvrir le sac, et se reprendre toutes mes pensées en pleine gueule.
Fin du voyage.

Angiely - Tears in heaven

Mardi 7 avril 2009 à 23:18

"Il n'est jamais trop tard pour devenir ce que nous aurions pu être"
                                                                                                                       Georges Eliot
 
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Non, il n'est jamais trop tard. Faut il encore savoir ce que nous voulons être. Ce que nous aurions pu être. Et comment revenir sur ce que nous sommes pour devenir ce que nous aurions pu être. Comment revenir sur ce passé qui nous suit, ces ombres qui nous pourchassent et ces tiroirs de souvenirs qui occupent nos têtes. N'est-ce pas notre vécu, qui fait de nous ce que nous sommes ? Est-ce qu'il n'est pas trop tard pour revenir sur ce qu'on a pu faire? Trop tard pour effacer nos erreurs ? On a beau tenter de la gommer, notre vie n'est pas écrite au crayon et papier et chacune de nos actions restent gravées à l'encre indélébile. J'ai beau t'avoir enfermer à double tour au fond d'un tiroir, je continue à voir ton ombre errée dans ma tête la nuit. J'ai beau faire comme si rien de tout ça ne m'atteignait, leurs éclats de rire me transpercent le coeur quand ils parviennent à mes oreilles. Leurs souvenirs ricochent dans mon esprit. Je me lève en me disant que c'est leur faute et je rentre le soir en pensant que c'est la mienne. Va savoir. Mécanisme d'auto-protection qui me fait fuir quand je ne me sens plus essentielle. Peut-être que je ne l'ai jamais été à leurs yeux, essentielle. Peut-être qu'eux ça ne les atteind pas. Comment savoir.
J'ai le coeur au bord des lèvres et les larmes au bord des yeux. Et j'essaye de savoir ce que j'aurais aimé devenir. A partir de quand il faudrait que je remonte le temps pour devenir ce que j'aurais pu être. Toutes ces choses que je n'auraient pas du faire. Pourtant je le sais bien. Ce qui ne tue pas rend plus fort. Ce sont nos erreurs qui nous construisent, nos chutes qui font de nous consolident. Mais c'est aussi ce passé, ce parcours semé d'embûches et de chutes, ces erraflures sur mon coeur qui font de moi ce que je suis. Mais sans tout ça, ne serais-je pas devenur ce que j'aurais pu être? Sans tout ça, je n'aurais peut-être pas cette peur qui me prend le ventre quand il s'agit d'ouvrir mon coeur. Peut-être que je laisserais plus facilement certaines personnes rentrées dans ma vie. Peut-être que je ne craindrais plus de leur faire une place dans mon coeur. Peut-être que ça j'aurais déjà osé l'embrasser un de ces soirs où on rentre ensemble sans avoir si peur de l'après. Peut-être que mon coeur ne batterai pas si fort à l'idée qu'on se retrouve seul tous les deux. Peut-être que sans tout ça, je l'aurais déjà appelé un de ces soirs où les larmes coulent, sans avoir peur qu'après elle me glisse entre les doigts. Peut-être ....




 
C'est pas que j'arrête d'avoir peur
Mais quand je bois je me sens mieux
C'est pas que je ris quand j'ai bu
C'est pas que j'aime vivre ainsi
Mais ça m'aide depuis qu'il y a plus
Grand chose de tripant dans ma vie
Volo - Fille en fleur

Angiely - Tears in heaven

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