Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part...
c'est pourtant pas compliqué
Certains disent que les voyages ne sont pas des remèdes à nos emmerdes. Que où qu'on aille, on traine derrière nous nos sacs à problèmes. Je ne suis pas d'accord. En partant, j'ai laissé derrière moi tout ce qui m'encombrait pour ne prendre que l'essentiel. Comme si j'avais bouclé deux valises. Celle que j'ai emmèné et celle que j'ai laissé sur place avec tout ce qui nous turlupine. Et pendant ces quelques jours passés loin de chez moi, c'est comme si plus rien ne pouvait m'atteindre. Comme si j'avais mis ma vie entre parenthèse pour recommencer autre chose, ailleurs, juste quelques jours.
Puis il y a eu le retour. Plus les kilomètres défilaient par la fenêtre du train et plus mon coeur grossissait dans ma poitrine. A chaque correspondance, à chaque changement de gare, j'avais cette impression que le sac que je portais devenait plus lourd. Comme si tout ce que j'avais laissé filer au vent sur le chemin aller, s'amassait et s'accumulait au bout de mes bras. En plus lourd.
J'aurais voulu que quelqu'un m'attende quelquepart. N'importe où. Croiser un visage connu gare de l'Est, espoir fou pour moi qui connaît si peu de gens à Paris. Même espoir qui m'a repris gare de Lyon. Et puis à l'arrivée. Ce regard circulaire en descendant sur le quai, en remontant les escalators. Qui sait, peut-être que quelqu'un serait venu me chercher. Espérance stupide quand on sait que personne n'était au courant de mon retour. Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part... c'est pourtant pas compliqué. Cigarette fumé sur le parvis de la gare, se dire que peut-être... et ce coeur qui pesait dans ma poitrine, et ces bras qui pliait sous le poids du sac. Se traîner dans le métro en soupirant très fort, courir après le bus puis reprendre son souffle. Marcher jusqu'à la maison qu'on sait complètement vide. Je voulais que quelqu'un m'attende quelque part.
Passer la porte pour n'entendre que le silence. S'asseoir dehors, fumer encore, ouvrir le sac, et se reprendre toutes mes pensées en pleine gueule.
Fin du voyage.
c'est pourtant pas compliqué
Certains disent que les voyages ne sont pas des remèdes à nos emmerdes. Que où qu'on aille, on traine derrière nous nos sacs à problèmes. Je ne suis pas d'accord. En partant, j'ai laissé derrière moi tout ce qui m'encombrait pour ne prendre que l'essentiel. Comme si j'avais bouclé deux valises. Celle que j'ai emmèné et celle que j'ai laissé sur place avec tout ce qui nous turlupine. Et pendant ces quelques jours passés loin de chez moi, c'est comme si plus rien ne pouvait m'atteindre. Comme si j'avais mis ma vie entre parenthèse pour recommencer autre chose, ailleurs, juste quelques jours.
Puis il y a eu le retour. Plus les kilomètres défilaient par la fenêtre du train et plus mon coeur grossissait dans ma poitrine. A chaque correspondance, à chaque changement de gare, j'avais cette impression que le sac que je portais devenait plus lourd. Comme si tout ce que j'avais laissé filer au vent sur le chemin aller, s'amassait et s'accumulait au bout de mes bras. En plus lourd.
J'aurais voulu que quelqu'un m'attende quelquepart. N'importe où. Croiser un visage connu gare de l'Est, espoir fou pour moi qui connaît si peu de gens à Paris. Même espoir qui m'a repris gare de Lyon. Et puis à l'arrivée. Ce regard circulaire en descendant sur le quai, en remontant les escalators. Qui sait, peut-être que quelqu'un serait venu me chercher. Espérance stupide quand on sait que personne n'était au courant de mon retour. Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part... c'est pourtant pas compliqué. Cigarette fumé sur le parvis de la gare, se dire que peut-être... et ce coeur qui pesait dans ma poitrine, et ces bras qui pliait sous le poids du sac. Se traîner dans le métro en soupirant très fort, courir après le bus puis reprendre son souffle. Marcher jusqu'à la maison qu'on sait complètement vide. Je voulais que quelqu'un m'attende quelque part.
Passer la porte pour n'entendre que le silence. S'asseoir dehors, fumer encore, ouvrir le sac, et se reprendre toutes mes pensées en pleine gueule.
Fin du voyage.
Mais ne soyons pas uniquement négatif: quand tu rentres, tu es aussi pleine d'une nouvelle envie de vivre, tout te paraît moins important, tu te sens plus légére et te fixe de nouvelles priorités, de nouveau but...
Bisoussss