Lundi 25 janvier 2010 à 22:04
Et *bam*. C’’est comme une grande claque dans ta gueule. Et putain ce que ça fait mal. Tu t’y attends pas, ça te tombe dessus, comme ça, sans prévenir. Et en l’espace d’un instant, en seulement quelques minutes, tout ce que tu pensais avoir construit ces derniers mois, toutes tes défenses viennent de tomber en morceau. Tu te sens toute nue, à découvert, le cœur à vif. T’es comme sonnée, abasourdie, tu marches tel un automate et les larmes coulent sur les joues. Les sanglots te prennent à la gorge, tu as du mal à respirer et les larmes dégringolent sans cesse. Tu pleures sans pouvoir t’arrêter toi qui n’a pas pleurer depuis des mois. D’un coup, y’a tout qui lâche, le barrage est craqué, l’enveloppe s’est fissurée. Tu ne sais pas ce qu’il y a de plus douloureux. Que tu sois passée à côté de quelque chose parce que tu es trop flippée pour agir. Que maintenant il craque sur une de tes meilleures amies. Qu’il t’ai démontré en dix minutes que t’avais beau faire comme si, ça tenait pas avec lui. Qu’il ai deviné ce qu’il y’avait derrière ton sourire alors qu’au final, il ne te connaît pas tant que ça. Qu’il ai rouvert une blessure que tu pensais guérie. Qu’il t’ai forcé à voir que non, tu n’étais pas vraiment passé par dessus tout ça, et que non, ça n’allait peut-être pas si bien que ça. Mais dans tous les cas, ça fait mal, putain ce que ça fait mal. Tu t’enroules sous ta couette et tu attends que le temps passe. Entre somnolence et sanglots tu regardes la journée du dimanche s’écouler doucement. Trop doucement. La nuit comme la fatigue finissent par t’emporter, plus ou moins. Et quand le réveil sonne le lendemain, tu hésites, tu appréhendes de quitter ce cocon protecteur et affronter le monde extérieur. Tu te traînes, tu te forces, et tu finis par mettre un pied dehors. Tu ravales tes larmes, tu te blindes un coup et tu te bouges, tu vas en cours, parce que la vie continue. Et tu te rends compte que t’y arriveras, jour après jour, pas après pas, jusqu’à ce que la peine disparaisse, t’y arriveras. Même si ça ne sera pas facile, même si le chemin risque d’être long et douloureux, que tu risques de trébucher souvent, t’y arriveras. Même si ton moral est au plus bas et que tu es énervée contre toi et contre elle, même si tu te sens comme cassée en mille morceaux, tu guériras. Y’a pas de raison. Et un jour tu pourras dire haut et fort : je suis guérie.
"She drinks a lot
and figures out she's everything he's not
she is starting to want something so badly that it hurts
and now she hopes it's not too late to start to play"
Milow - Silver Game