la-vie-revee-des-anges

Il est grand temps de rallumer les étoiles

Dimanche 3 mai 2009 à 2:18

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Encore une nuit où le sommeil ne vient pas. Comme beaucoup de nuits de puis quelques semaines. Encore un début de nuit où elle compte les moutons dans sa tête, ses yeux grands ouverts qui fixent le plafond. Et plus les jours passent, plus les nuits se rallongent, et plus elle apprend à apprivoiser ce silence qui l'entoure. Elle apprend à occuper ses heures perdues. Elle dévore les livres qui lui tombent sous la main, enchaîne les épisodes de séries américaines et parfois même elle s'attaque à ses cours qui traînent sur son bureau. Mais à chaque nuit où elle ne dort pas elle sait que se succédera un matin où ses yeux refuseront de s'ouvrir. Une nouvelle journée à affronter alors qu'elle sera épuisée. Et plus elle est épuisée, moins elle dort, et moins elle dort, plus elle est épuisée. Et chaque matin quand le réveil sonne, elle mène un nouveau combat contre elle-même. Elle lutte pour soulever ses paupières. Elle lutte pour sortir de ce douillet cocon qu'est son lit. Alors elle donne le change. Elle travaille l'apparence. Tout plutôt que d'avouer qu'à l'intérieur... Une tasse de café pour garder les yeux ouverts, de l'anti-cerne pour masquer que ses heures de sommeil se comptent sur les doigts d'une main, un peu de poudre pour se donner bonne mine, ce jean qui lui fait des jolies jambes assorti à ce petit haut qui met en valeur ses formes, une touche de gloss pour faire briller ses sourires, une paire de talon pour se donner une démarche assurée et ce blouson en cuir qu'elle aime tant. Elle enfile ses écouteurs et augmente le volume pour ne pas entendre le son du vide qui s'entrechoque à l'intérieur. Et les jours de soleil, elle cache même les ombres qui dansent dans ses yeux par une paire de Rayban dernier cri. Et là voilà fin prête. Prête pour sortir de chez elle et confronter le monde qui l'entoure. Et sur le chemin de la fac, elle forme son masque de tous les jours. Oh elle n'a pas l'air malheureuse comme ça, elle souri et ri aux blagues des autres, elle fait même de l'humour parfois. Elle se plaint avec eux du cours qui n'en fini pas et du surplus de travail en fumant nonchalemment une cigarette comme si tout ça ne te l'atteignait pas vraiment. Mais en réalité à l'intérieur ça la brasse, ça l'empêche de dormir et ça lui noue le ventre. Ces bouffées de nicotines qu'elles aspirent en bavardant sont comme des armes contre les larmes qui lui picotent les paupières. Et dans sa tête elle ne pense qu'à une chose. A cet instant où elle pourra rentrer chez elle et retourner se rouler en boule dans sa couette pour tenter d'oublier ces ombres qui envahissent son quotidien. Oublier qu'autour d'elle y'a plus rien qui bouge. Parce que depuis quelques temps elle se sent comme au point mort. Son embrayage n'embraye plus et les vitesses ne se passent plus. Autour d'elle plus rien ne défile. Les gens passent, les gent avancent, et elle, elle reste planté là à fixer le même arbre. Elle est descendue du TGV en marche et elle regarde les autres continuer leur train de vie. Elle reste plantée là et elle ne voit pas trop comment la situation pourrait se débloquer. C'est pire qu'un simple stop. Elle n'est pas arrêter à un feu en attendant qu'il passe au vert. C'est la panne sèche. Le réservoir est vide et les autres sont loin devant. Elle est larguée, elle est perdue. Le point mort.



C'est pas que je boive quand je pleure
Mais c'est plutôt que je pleure peu
C'est pas que j'arrête d'avoir peur
Mais quand je bois je me sens mieux
C'est pas que je ris quand j'ai bu
C'est pas que j'aime vivre ainsi
Mais ça m'aide depuis qu'il y a plus
Grand chose de tripant dans ma vie

                                 Volo - Fille en fleur
 

Angiely - Tears in heaven

Mercredi 15 avril 2009 à 23:38

Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part...
c'est pourtant pas compliqué


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Certains disent que les voyages ne sont pas des remèdes à nos emmerdes. Que où qu'on aille, on traine derrière nous nos sacs à problèmes. Je ne suis pas d'accord. En partant, j'ai laissé derrière moi tout ce qui m'encombrait pour ne prendre que l'essentiel. Comme si j'avais bouclé deux valises. Celle que j'ai emmèné et celle que j'ai laissé sur place avec tout ce qui nous turlupine. Et pendant ces quelques jours passés loin de chez moi, c'est comme si plus rien ne pouvait m'atteindre. Comme si j'avais mis ma vie entre parenthèse pour recommencer autre chose, ailleurs, juste quelques jours.
Puis il y a eu le retour. Plus les kilomètres défilaient par la fenêtre du train et plus mon coeur grossissait dans ma poitrine. A chaque correspondance, à chaque changement de gare, j'avais cette impression que le sac que je portais devenait plus lourd. Comme si tout ce que j'avais laissé filer au vent sur le chemin aller, s'amassait et s'accumulait au bout de mes bras. En plus lourd.
J'aurais voulu que quelqu'un m'attende quelquepart. N'importe où. Croiser un visage connu gare de l'Est, espoir fou pour moi qui connaît si peu de gens à Paris. Même espoir qui m'a repris gare de Lyon. Et puis à l'arrivée. Ce regard circulaire en descendant sur le quai, en remontant les escalators. Qui sait, peut-être que quelqu'un serait venu me chercher. Espérance stupide quand on sait que personne n'était au courant de mon retour. Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part... c'est pourtant pas compliqué. Cigarette fumé sur le parvis de la gare, se dire que peut-être... et ce coeur qui pesait dans ma poitrine, et ces bras qui pliait sous le poids du sac. Se traîner dans le métro en soupirant très fort, courir après le bus puis reprendre son souffle. Marcher jusqu'à la maison qu'on sait complètement vide. Je voulais que quelqu'un m'attende quelque part.
Passer la porte pour n'entendre que le silence. S'asseoir dehors, fumer encore, ouvrir le sac, et se reprendre toutes mes pensées en pleine gueule.
Fin du voyage.

Angiely - Tears in heaven

Mardi 7 avril 2009 à 23:18

"Il n'est jamais trop tard pour devenir ce que nous aurions pu être"
                                                                                                                       Georges Eliot
 
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Non, il n'est jamais trop tard. Faut il encore savoir ce que nous voulons être. Ce que nous aurions pu être. Et comment revenir sur ce que nous sommes pour devenir ce que nous aurions pu être. Comment revenir sur ce passé qui nous suit, ces ombres qui nous pourchassent et ces tiroirs de souvenirs qui occupent nos têtes. N'est-ce pas notre vécu, qui fait de nous ce que nous sommes ? Est-ce qu'il n'est pas trop tard pour revenir sur ce qu'on a pu faire? Trop tard pour effacer nos erreurs ? On a beau tenter de la gommer, notre vie n'est pas écrite au crayon et papier et chacune de nos actions restent gravées à l'encre indélébile. J'ai beau t'avoir enfermer à double tour au fond d'un tiroir, je continue à voir ton ombre errée dans ma tête la nuit. J'ai beau faire comme si rien de tout ça ne m'atteignait, leurs éclats de rire me transpercent le coeur quand ils parviennent à mes oreilles. Leurs souvenirs ricochent dans mon esprit. Je me lève en me disant que c'est leur faute et je rentre le soir en pensant que c'est la mienne. Va savoir. Mécanisme d'auto-protection qui me fait fuir quand je ne me sens plus essentielle. Peut-être que je ne l'ai jamais été à leurs yeux, essentielle. Peut-être qu'eux ça ne les atteind pas. Comment savoir.
J'ai le coeur au bord des lèvres et les larmes au bord des yeux. Et j'essaye de savoir ce que j'aurais aimé devenir. A partir de quand il faudrait que je remonte le temps pour devenir ce que j'aurais pu être. Toutes ces choses que je n'auraient pas du faire. Pourtant je le sais bien. Ce qui ne tue pas rend plus fort. Ce sont nos erreurs qui nous construisent, nos chutes qui font de nous consolident. Mais c'est aussi ce passé, ce parcours semé d'embûches et de chutes, ces erraflures sur mon coeur qui font de moi ce que je suis. Mais sans tout ça, ne serais-je pas devenur ce que j'aurais pu être? Sans tout ça, je n'aurais peut-être pas cette peur qui me prend le ventre quand il s'agit d'ouvrir mon coeur. Peut-être que je laisserais plus facilement certaines personnes rentrées dans ma vie. Peut-être que je ne craindrais plus de leur faire une place dans mon coeur. Peut-être que ça j'aurais déjà osé l'embrasser un de ces soirs où on rentre ensemble sans avoir si peur de l'après. Peut-être que mon coeur ne batterai pas si fort à l'idée qu'on se retrouve seul tous les deux. Peut-être que sans tout ça, je l'aurais déjà appelé un de ces soirs où les larmes coulent, sans avoir peur qu'après elle me glisse entre les doigts. Peut-être ....




 
C'est pas que j'arrête d'avoir peur
Mais quand je bois je me sens mieux
C'est pas que je ris quand j'ai bu
C'est pas que j'aime vivre ainsi
Mais ça m'aide depuis qu'il y a plus
Grand chose de tripant dans ma vie
Volo - Fille en fleur

Angiely - Tears in heaven

Mardi 3 mars 2009 à 22:52

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Une forte envie d'écrire, mais va savoir sur quoi. Trois fois que je recommence. Trop de choses qui tournent dans ma tête. Je viens de passer quatre jours au lit, dont deux à délirer à cause de la douleur et de la fièvre. Trop de pensées qui se sont entrechoquées. Faire le vide. J'ai beau essayé, j'ai ma vie qui me revient en pleine face à 100 à l'heure. Toutes ces choses qu'on tente de mettre de côté en espérant que ca passera tout seul. Oh, si seulement on réalisait combien c'est faux. Ca ne passe pas. Toutes ces choses qu'on tait pour ne pas les rendre réelles. Ces choses que mon imagination tentent de cacher à ma raison. Et celles que ma raison tente de cacher à mon coeur. Alors je cache aux autres. Je cache mon béguin pour lui pour ne pas être déçue, au cas ou. Je cache le fait qu'ils* ne m'appellent plus, le fait qu'on ne se parle plus, qu'ils* vivent sans moi, pour ne pas avoir mal. Je cache le fait que sans ces quatres personnes, mes journées à la fac seraient bien fade. Je cache que sans elles* mes week ends seraient désespérément vide. Et je cache l'idée que sans lui* je ne resterais certainement pas à Lyon l'an prochain. Parfois j'aimerais juste la mettre dans ma tête. Pour qu'elle au moins sache. J'aimerais qu'elle puisse comprendre tous les rouages de mon esprit. Qu'elle prenne part à mes espoirs, qu'elle guérisse mes déceptions. J'aimerais qu'elle entende la moindre de mes pensées. J'aimerais tout simplement pouvoir lui parler pendant des heures de tel ou tel garçon, de telle ou telle rencontre et de telle ou telle douleur qui occupe mon esprit. Arrêter de prendre les choses à la légère, comme si rien ne m'atteint. Faire tomber la carapace, rien qu'un soir. Peut-être que c'est ça qu'il me faut. Je déballe des choses sans queue ni tête ce soir, ça en devient ridicule. Je rêve de soirées bien arrosée histoire d'arrêter de penser. De mettre mon cerveau sur off. Et advienne que pourra. Je m'arrête là pour ce soir, je stoppe le flux de bétises. En espérant que ca sera plus constructif la prochaine fois. Sorry for that.




Et qui aimerais-je mettre dans ma tête? Pas bien compliqué,
Tu es la seule à passer par là...

Angiely - Tears in heaven

Mardi 10 février 2009 à 23:30


http://la-vie-revee-des-anges.cowblog.fr/images/balancoire.jpgEncore une fois il y a eu les cris. Ta voix qui s'est élevé contre la sienne. C'était à celui qui criait le plus fort, à celui qui placerait le plus de mots avant que l'autre l'interrompe pour répondre à ses accusations. Encore une fois il y a eu tes mots blessants. Tes mots que tu lui lances pour l'atteindre en plein coeur. Encore une fois il y a eu ses larmes qu'elle tentait de me dissimulé mais que je voyais couler derrière ses mains. Et encore une fois il y avait moi. Petite souris plongée au milieu de la bataille sans l'avoir voulu. Encore une fois tu as parlé de moi, tu m'as accusé de torts dont je n'étais pas coupable. Et j'ai senti ton mépris dans ta voix. Encore une fois il y a eu mes larmes en entendant les échos de vos paroles et je me suis revu des années en dernières. Je me suis revu à 11 ans assisté de loin à tes premières rebellions. Je me suis revue à 13 ans, seule à table entre vous trois à devoir manger sans rien dire et en refoulant mes larmes pendant que vous vous disputiez encore et encore. Je me suis revue à 15 ans blottie dans mon lit à attendre que ca passe pour pouvoir descendre. Je me suis revue à 17 ans mes écouteurs vissés sur mes oreilles et ma musique à fond assise dans un coin de ma chambre pour ne plus avoir à vous entendre. Je me suis revue l'an dernier quand tu es partie avec perte et fracas et que je suis restée seule à pleurer en silence pendant deux jours. Encore une fois, ça recommence.

Peut être que j'y suis pour quelque chose. Peut être que je n'ai pas fait ce qu'il fallait. Peut être que j'aurais du essayer de passer outre ta carapace et le mépris que je dois t'inspirer parfois. Le mépris que l'idée de "famille" t'inspire. Je ne sais. Mais je ne supporte plus ce silence dans la pièce voisine depuis deux soirs. Je ne supporte plus te voir filer en douce quand elle a le dos tourner pour ne pas avoir à lui adresser la parole. Je ne supporte plus ta présence qui n'en ai pas une. Je ne supporte plus que tu m'abandonnes, encore une fois...

Angiely - Tears in heaven

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